01/03/2015

Collage/Montage/Assemblage au Carrefour des Arts

Le Carrefour des Arts, situé, dans la Manche, sur le territoire du Pays de la baie du Mont-Saint-Michel, organise, du 14 mars au 26 avril 2015, une exposition intitulée "Collage/Montage/Assemblage". Cette manifestation présente un ensemble de collages de Jacques Prévert, issus de la collection la Maison d'Omonville-la-Petite, près du cap de La Hague, où le poète vécut pendant les dernières années de sa vie. Elle réunit également des créations contemporaines (Azorin, Delafosse, Labrit, Lefèvre, Loisel, Mirtel, Sadoun, Sourdin et Thiénaut).

Au Carrefour des Arts, à La Chapelle-Urée, près de Brécey (Manche).





Sous toutes ses formes, le collage a envahi notre univers. L’esthétique du fragment est partout. Pour ma part, j’ai commencé à réaliser des collages dans les années 1970. Dans la lignée de Max Ernst, de Jacques Prévert et des collagistes surréalistes qui ont créé, en détournant des images anciennes, un monde où émerge l’inconscient. 
Depuis, le collage n’a cessé d’évoluer. Il s’agit à chaque fois de forcer le hasard et de détruire la logique de la pensée, afin de libérer et de donner à voir une autre réalité. Le collage, qui était, au tout départ, une pratique secondaire, est désormais utilisé partout. Il est devenu un art majeur.
On peut pratiquer le collage aussi bien avec des images qu’avec des mots, parce que le monde est en soi un collage en train de se faire. Et que tout est permis au créateur : vous pouvez tout découper, tout détourner, tout vous réapproprier. Les couleurs, les mots, les sons n’appartiennent à personne. Vous pouvez tout récupérer et tout recomposer pour faire apparaître votre propre vision. 
Comme disait mon ami Claude Pélieu, le poète français de la Beat Generation, « le collage transforme et recycle ce qui est. Il donne à voir ce qui devrait être ».

B.S.