Marion Chemin (photo Ouest-France) |
Jusqu’ici Marion Chemin s’était illustrée
dans le genre de la nouvelle, nouvelle noire, nouvelle punk ou grunge. Elle
affectionne les histoires sombres qu’elle raconte avec une voix très
personnelle et un style pénétrant. Avec un vrai talent d’écriture.
Elle est née en Bretagne, à Saint-Brieuc,
mais vit en Normandie, et la Normandie qu’elle restitue est particulièrement
glauque, à l’image de celle de Jean-Noël Levavasseur, son compagnon. Avec lui,
elle a créé le personnage de Martin Mesnil, un intérimaire itinérant que les
injustices révoltent et qui va, cette fois-ci, se trouver confronté à un réseau
de traite de femmes.
L’action se déroule à Bayeux, la belle
endormie du Bessin. Martin est recruté comme gardien d’un hôtel particulier que
possède un cinéaste de renom, « un mec bien ». On lui demande
d’accueillir les invités de l’illustre propriétaire. Mais dans cette maison
sinistre, il va mettre au jour un énorme réseau de prostitution pour des clients
fortunés. Un univers carcéral sidérant. Une chambre de torture et des pratiques
extrêmes. « Sur les murs, un tas d’outils, de fouets, de cravaches et
autres pinces étaient méticuleusement rangées par thème : ce qui coupe, ce
qui écrase, ce qui brise et ce qui brûle. »
A vomir.
Tout ce qui meurt me
touche, le polar de Marion Chemin, frappe très fort. C’est un premier
roman très réussi. Avec des scènes qui heurtent et vous glacent le sang. Avec
aussi de super dialogues. Une vraie découverte.
Marion
Chemin : Tout ce qui meurt me
touche, Orep éditions.
(publié dans Quetton l'Arttotal, la revue underground fondée par JF Rocking Yaset en juin 1967. Numéros 34 et 35, décembre 2017)
(publié dans Quetton l'Arttotal, la revue underground fondée par JF Rocking Yaset en juin 1967. Numéros 34 et 35, décembre 2017)
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