Barry Edgar Pilcher
Dans la première partie de son roman Anges de la Désolation , Jack Kerouac décrit son expérience de vigie d’incendie sur Desolation Peak. Cet exercice de solitude absolue et de béatitude, le poète anglais Barry Edgar Pilcher le vit depuis des années sur une île sauvage du nord-ouest de l’Irlande. Dans le Cottage des Corbeaux, la vie est rude pour l’ermite de l’île d’Inshfree. L’hiver, dans cette cabane fouettée par les tempêtes et dont le toit a fini par prendre l’eau, on se les gèle. Dans des conditions de confort très spartiates, Pilcher est le dernier humain à habiter toute l’année sur l’île.
Coincé au bout du monde, le poète est pourtant un homme heureux. Dingue, indiscipliné mais heureux. Sa passion le tient en vie : tous les jours, il souffle dans son saxophone pour le vent du large et travaille ses poèmes. Et comme Kerouac et les poètes Beat, il est fou de haïkus, la forme poétique le plus courte du monde. Ouvert, à l’écoute : quelques mots lui suffisent. Pilcher est libre de lui-même.
Coincé au bout du monde, le poète est pourtant un homme heureux. Dingue, indiscipliné mais heureux. Sa passion le tient en vie : tous les jours, il souffle dans son saxophone pour le vent du large et travaille ses poèmes. Et comme Kerouac et les poètes Beat, il est fou de haïkus, la forme poétique le plus courte du monde. Ouvert, à l’écoute : quelques mots lui suffisent. Pilcher est libre de lui-même.
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| Barry Edgar Pilcher |
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Aujourd’hui le Nouvel an
il ne reste que quelques pages
dans mon carnet
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Les yeux fermés
en écoutant très attentivement
je peux entendre le bruit des vagues sur la plage
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Tournant les pages d’un livre
ah ! mes ongles
ils ont encore grandi
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§
Personne sur le quai
seuls les nuages me montrent la route
en passant
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Coupant du bois _
il fait si sombre
que j’ai perdu ma hache
§
Pensant au Mont Fuji _
Je le grimperais mieux
Avec un amiDéracinant quelques carottes avec une fourchette
pour mon dîner _
c’est la vie
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La montagne blanche
le froid du matin
l’a rendue toute rouge
§
Essayant de compter
les oiseaux qui passent _
oh ! ils sont trop nombreux
§
Personne ne viendra
seuls trois grands oiseaux
cherchent des vers
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Assis à regarder les dauphins passer _
je devrais m’acheter un transat
et un maillot de bain
(traduit par Bruno Sourdin)
(traduit par Bruno Sourdin)
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